LE PATRIMOINE DE LA COMMUNE

Un peu d'histoire :

Longaulnay signifie "lieu planté d'aulnes".

 

Longaulnay est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouasne (Côtes-d'Armor).

 

Le Pouillé de Rennes stipule qu'il est certain qu'au XIIème siècle l'église de Longaulnay, « capella Sancti Leobini de Longo Alneto », faisait partie de la paroisse de Plouasne. Donoald, évêque d'Aleth (ou Alet) de 1120 à 1143, confirma, en effet, les religieux de Marmoutiers (Indre-et-Loire) dans la possession de Plouasne et de ses chapelles, qui étaient alors Saint-Lubin de Longaulnay, Saint-Pern, Notre-Dame du Quiou et Notre-Dame de Bécherel ; il les autorisa en même temps à lui présenter des chapelains pour faire le service de ces églises, leur permettant même de les révoquer à leur volonté pour de justes causes (Anciens évêchés de Bretagne, IV, 403). Plus tard, en 1187, Pierre Giraud, évêque de Saint-Malo, donna de nouvelles lettres de confirmation à l'abbé de Marmoutiers pour Plouasne et Longaulnay.

 

On y voit que l'église (le Plouasne dépendait à ce moment de l'obédience, c'est-à-dire du prieuré de Bécherel, et que Bécherel lui-même était devenu paroisse. De plus, l'évêque, tout en confirmant les Bénédictins dans la possession de leurs droits à Longaulnay et au Quiou, se réserve de régler la question de la nomination des chapelains de ces églises, « salva questione electionis sacerdotum in eisdem capellis » (Anciens évêchés de Bretagne, IV, 362).


Ainsi, à cette époque, fin du XIIème siècle, Longaulnay n'était pas encore érigée en paroisse. Il est probable, toutefois, qu'elle le fut peu de temps après, et peut-être l'évêque (le Saint-Malo avait-il déjà l'intention de séparer son territoire de celui de Plouasne lorsqu'il se réservait ainsi le droit de présenter le prêtre chargé d'y faire le service religieux. Le Pouillé ms. de Saint-Malo (1739-1767) nous dit que le recteur de Longaulnay, présenté par l'ordinaire, avait 2.000 livres de rente (ce qui nous paraît exagéré, car en 1730 ce recteur ne déclara que 446 livres) ; — que les dîmes de la paroisse étaient en partie cueillies par le prieur de Bécherel et le chapelain de la Magdeleine ; — que la fabrique avait 20 livres de rente, — et enfin qu'il y avait une fondation faite pour les pauvres, et consistant en 20 livres de revenu par argent, plus 16 boisseaux de seigle à prendre sur la grande dîme de Longaulnay. En 1790, le recteur, M. Sévin, déclara que son bénéfice valait 1.330 livres, mais qu'ayant 66 livres de charges, il ne lui restait que 1.264 livres de revenu net (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29). Longaulnay fut érigée en succursale en 1803, mais vers 1815 le traitement de son recteur fut supprimé, et une nouvelle érection de la paroisse eut lieu par ordonnance royale du 10 juin 1820 (Pouillé de Rennes).

 

Au XVIème siècle, le territoire de Longaulnay appartient aux seigneurs de Beaumont. La seigneurie s'unit en 1776 au domaine de la famille de Caradeuc. Le domaine de Caradeuc est érigé en marquisat par lettres patentes de décembre 1776 pour Louis Caradeuc de la Chalotais.

 

 

Une maladrerie se trouvait autrefois au lieu-dit La Madeleine. A noter que le Village de la Barre pourrait être l'emplacement du château primitif de Bécherel. Le Prieuré de Saint-Jacques est fondé en 1164 ou 1167 près de l'emplacement de ce château. Sa chapelle est convertie en cellier. Le prieuré avait un colombier et possédait jadis un droit de haute justice.

Voici quelques significations de lieu-dits de notre commune.

 

Pour étudier la signification des lieu-dits nous faisons appel à la toponymie qui est la science qui définit les noms de lieux.

La première catégorie de toponymes : noms de lieux, fait référence à la nature aux arbres, aux plantes, etc...

Ainsi nous connaissons tous la signification de Longaulnay : lieu planté d'aulnes.

 

Le lieu-dit Launay vient d'une même déformation du mot aulne : Launay Peigne, Launay Chauvin, Launay Biheul, le nom qui suit Launay correspond très souvent à un nom de famille

            .

Autres lieu-dits relevant de la nature : Le Gros Chêne qui peut donner La Chesnay.

 

Les genêtais proviennent du mot genêts, Les Landelles du mot lande, La Roncette du mot ronce.

En dehors de notre commune La Coudray : lieu-dit planté de coudriers, c'est-à-dire de noisetiers, Tremblay signifie planté de trembles.

 

La Madeleine n'est pas le petit gâteau ovale mais un petit fruit qui mûrit à la Sainte Madeleine soit Plus originale et poétique : La Chevelure : Jules César en parlant de la Gaule disait : la Gaule chevelu ,ce qui signifie La Gaule boisée, dont la cime des arbres ondule dans le vent comme une chevelure.

Le Plessis correspond à la notion de terrain clos, souvent entouré d'une haie vive.

 

Deuxième catégorie de toponymes peut provenir du terrain, de la nature du sol : exemple La Perrière provient du mot pierre, terrain rocailleux, quelquefois cela correspond à une carrière.

 

De même La Barre en géographie signifie une ligne de crête dans une structure plissée qui a été érodée.

Ici la crête correspond au sommet. Nous pouvons remarquer des affleurements de roches à la base de certaines maisons de ce lieu-dit.

Une troisième catégorie de toponymes est liée à l'eau, il en est ainsi pour La Noe et Guérivet , La Noe s'applique à une prairie, une terre marécageuse ou encore une mare. Plusieurs appellations communes correspondent à la même idée, exemples : La Nouée, La Nouette.

Guérivet est composé de gué et de rive. Le gué est un endroit où nous pouvons traverser à pied ou du moins, à cheval, exemple : le site de Londres correspond à un gué sur la Tamise.

 

Une quatrième catégorie de toponymes : ceux qui sont liés à une activité humaine.

Exemples Le Refour, Le Fournay liés au four commun. Les paysans devaient payer un droit appelé banalité, ce privilège du seigneur du village fut aboli dans la nuit du 4 août 1789.

 

Plus hypothétique est la signification du village La Gandonnais, son origine peut provenir de la ville de Gand, en Belgique. Cette ville était un grand centre de l'industrie drapière du XIIè au XVè

siècles et plus tard, dominée par les Hollandais qui commerçaient avec les Bretons.

Les échanges consistaient à vendre chanvre et lin cultivés dans notre région.

De même Linquéniac doit peut-être son origine à la culture du lin.

 

 

Enfin, quand le français a supplanté le breton, le mot «  ker » qui signifie « chez » a été traduit par ville, exemple : Villemorin : chez Morin. Un seul village a une connotation bretonnante dans notre commune : ker Bihan . Bihan signifie petit, exemple : Morbihan signifie petite mer.